Institutrices de l’Avranchin

Au service des enfants et des jeunes

 

1682. Monseigneur de Froulay de Tessé, évêque d’Avranches rappelle aux curés la nécessité d’apprendre aux enfants de leur paroisse à lire et à écrire et insiste pour que l’instruction soit mise à la portée de tous. “ L’école est le noviciat du christianisme. ” Monsieur Bourdoise.

1686. Monsieur Fleurye, prêtre originaire du diocèse d’Avranches apprécie les bienfaits d’une solide éducation chrétienne et ouvre une école charitable dans la petite cité normande qu’il confie à des maîtresses formées à l’école du Père Nicolas Barré. Elles essaiment dans les paroisses rurales.

1702. Le noyau des maîtresses charitables entre dans le Tiers Ordre du Carmel naissant. Elles sont appelées “ Les Bonnes Sœurs Carmélites. ”

SoudéeA la même époque. Gabriel de la Robichonière, prêtre à Brécey, fait venir deux “Bonnes Sœurs Carmélites” d’Avranches et les installe à Soudée. Elles instruisent les enfants et forment des jeunes filles qu’elles envoient ensuite dans les paroisses.

 

Le rayonnement du Tiers Ordre dépasse les limites de l’Avranchin et les Bonnes Sœurs se répandent dans les diocèsesde Coutances, Bayeux, Dol, Sées… pour remplir leur mission d’éducatrices.

Pendant la tourmente révolutionnaire, les écoles communales sont fermées mais les Bonnes Sœurs Carmélites poursuivent leur mission d’éducatrices en réunissant les enfants dans leur propre demeure. Elles se déplacent de village en village pour une prière en commun et pour apprendre le catéchisme aux enfants.

La spiritualité carmélitaine les nourrit toujours “ fidèles à leur vocation contemplative et active. ”

 

1803. Monsieur Lesplu-Dupré, curé de Saint Gervais, demande à Mademoiselle Audran, tertiaire du Carmel d’ouvrir une école à Avranches, rue Ormont. Les anciennes tertiaires se regroupent autour de Mademoiselle Audran. Les anciennes institutrices carmélites reprennent leurs activités dans les communes. Elles vivent très proches de la population.

1809. Plus de 300 institutrices sont formées, le recrutement se fait dans tous les milieux, à même dans les plus modestes. La plupart de ces jeunes filles prennent l’habit du 1834 Tiers Ordre.

Le cours normal et la ChapelleMademoiselle Charuel prend la suite de Mademoiselle Audran. L’école comprend alors 3 classes. La troisième étant réservée aux jeunes filles qui désirent se consacrer à l’enseignement. Elles sont présentées au brevet de capacité et initiées aux soins des malades.
1841. L’école de Marie Charuel est institué Cours Normal. Des institutrices de valeur y sont formées.

1879. Dans les premières perspectives de la laïcisation, le Cours Normal d’Avranches formant presque autant de Carmélites que d’institutrices est fermé.

1822. Les écoles communales sont fermées peu à peu et les institutrices carmélites en 1829 ouvrent des écoles libres.

En 1900 les Sœurs tiennent encore 176 écoles publiques et 45 écoles libres.

Sécularisation
Pour sauver l’enseignement chrétien, 150 jeunes institutrices se résignent au sacrifice de leur appartenance au Tiers Ordre pour sauvegarder l’éducation chrétienne.

 

classe de dactyloA partir de 1941, les Sœurs ré-ouvrent des écoles libres dans les paroisses rurales, des collèges, des écoles ménagères, familiales ou rurales, des écoles techniques et le lycée. Elles organisent des voyages d’études, des colonies de vacances.

Vers les années 1980, progressivement, des laïcs formés prennent les directions des lycées, collèges, écoles primaires et maternelles.

Aujourd’hui, nous continuons cette mission d’éducation par le soutien scolaire et la catéchèse.